Ce dimanche, Joe El Abd, manager d'Oyonnax Rugby, fait son retour à Toulon. Joueur du RCT entre 2009 et 2012, l'ancien troisième ligne est désormais un adversaire. Après une longue coupure, le promu reprend son championnat dans le Var.
Un match forcément particulier pour celui qui connait bien Mayol. En début de semaine, il s'est confié en conférence de presse sur une rencontre qu'il aborde avec beaucoup d'enthousiasme.
Comment avez-vous géré cette longue coupure ?
C'était du bonus pour nous. On a pu voir où on se situait après trois journées. Ce n'était pas facile de motiver les joueurs quand tu sais que l'enjeu est loin, mais je pense qu'on a bien varié nos semaines pour garder cette motivation. Maintenant c'est le Top 14 qui reprend et on a hâte de redémarrer.
Comment abordez-vous cette reprise ?
On reprend par un match à Toulon, le vainqueur de la Challenge Cup, club mythique en France, c'est une superbe façon de redémarrer ce Top 14. Je connais l'ambiance là-bas, ça sera bien pour nos joueurs de prendre cette expérience.
Mayol justement est une enceinte particulière, est-ce que vos joueurs connaissent déjà ce stade ?
C'est l'une des plus belles ambiances que l'on va trouver cette saison. Je connais la maison, c'est toujours très spécial là-bas, les supporters sont très passionnés avec leur équipe. On a fait le point cette semaine, il y a quelques joueurs qui y ont déjà joué avec Oyonnax, d'autres qui y ont joué avec d'autres clubs. Ça ne sera que du bonheur de jouer dans cette enceinte.
Ce week-end, vous vous déplacez à Mayol avant de recevoir la Rochelle la semaine prochaine. Est-ce que vous allez être dans la gestion pour ce match ?
On a 6 matchs de Top 14 consécutifs, mais on se concentre uniquement contre Toulon. On connait le contexte. On veut montrer ce qu'on vaut et montrer notre meilleur visage. Je le dis depuis le début de la saison, on veut s'améliorer à chaque match. Sur nos trois premières rencontres, on a vu de belles choses, mais aussi des défaillances. On n'arrivait pas à marquer et on a donné des essais trop faciles. On a essayé de travailler ça et à Toulon ce sera un bon test. On veut montrer ce qu'on vaut contre une équipe qui est obligée de nous battre. Et je connais Toulon, ils jouent contre les promus, ils ne se contenteront pas simplement de nous battre. La pression est sur eux, il n'y a aucune pression sur nous. On va se déplacer avec beaucoup d'enthousiasme évidemment. Il y aura cette envie de montrer qu'on s'est améliorés dans cette période.
Cette semaine Toulon a annoncé que plusieurs internationaux pourraient faire leur retour pour ce match, est-ce une motivation supplémentaire pour vous ?
Ça ne change rien dans notre préparation. De toute façon, ils avaient déjà des anciens internationaux qui étaient déjà là. Ce sont des stars. On connait leur objectif sur ce match. S'ils retrouvent des internationaux, ils vont avoir plus de cohésion qu'ils en avaient en début de saison quand ils n'avaient pas tous leurs joueurs. Ce sera à nous de batailler sur le terrain.
Qu'avez-vous pensé de votre début de saison jusqu'alors ?
Notre jeu est en place, structuré. On s'est créé des opportunités, mais on n'a pas concrétisé comme on voulait. Surtout, on a donné des opportunités faciles à l'adversaire pour marquer. On n'en a pas donné beaucoup, c'est un bon signe, ça veut dire qu'on était quand même en place, mais on sait qu'il suffit de très peu pour que ça finisse à l'essai. Il faut qu'on soit plus précis, encore plus dans le détail. On a hâte de redémarrer.
Physiquement, êtes vous prêt à relever ce défi ?
Oui. On ne voulait pas tabasser les joueurs cette semaine, parce qu'on sait que la saison est longue. Je l'ai dit, on attaque un bloc de six matchs et on ne voulait pas arriver fatigué au premier match contre Toulon. Mais je nous trouve plus en forme quand début de saison, dans être trop fatigués. Maintenant, la vérité reste le terrain. On a fait ce qu'on a voulu, on a bien progressé, mais il faut voir tout ça dimanche.