Il y a des équipes qu’on ne présente plus. Depuis plus d’une décennie, les Saracens forment l’une des meilleures escouades d’Europe. Il n’y a qu’à voir leur palmarès. Entre 2009 et 2021, ils ont disputé 10 demies-finales de Premiership pour 7 finales et 5 titres nationaux à la clé. Ajoutez-y trois titres en Champions Cup (2016, 2017 et 2019) et vous obtenez tout simplement le plus beau palmarès du vieux continent depuis 10 ans.
Samedi, les Anglais se déplacent sur la pelouse d’une autre équipe qui a mis sa patte sur l’Europe au milieu des années 2010 : Toulon. Et même si cet affrontement n’aura lieu qu’en Challenge Européen, le monde de l’ovalie tout entier aura les yeux rivés sur Mayol ce week-end pour ce duel de Rouge & Noire qui n’aura rien à envier à la « Grande Coupe d’Europe ».
La stat : 11/12
Si Toulon est sur une bonne série ces derniers temps, les Anglais peuvent en dire de même. En retirant de leur calendrier la Coupe d’Angleterre (une compétition qu’ils ne jouent pas à fond, avec beaucoup de turnovers), les Saracens ont remporté 11 de leurs 12 derniers matchs. 8 succès en Premiership, ainsi que 3 victoires en Challenge Européen.
Pour retrouver trace d’une « vraie » défaite, il faut remonter au 19 février et un revers sur la pelouse des London Irish pour le compte de la 17e journée de Premiership. Quasiment trois mois donc qu’aucune équipe n’a trouvé la solution face à ce rouleau compresseur londonien.
Le joueur à suivre : Ben Earl
C’est simple, cette équipe possède des internationaux anglais à tous les postes ou presque. Mais certains sont plus connus que d’autres. La facilité ici aurait été de présenter Maro Itoje, Owen Farrell, Jamie George ou encore Billy Vunipola. Tous sont des grands noms du rugby mondial. Ben Earl lui est un petit peu moins connu, mais il n’en reste pas moins talentueux.
Le jeune troisième ligne de 24 ans est l’un des cadres de cette formation. Avec près de 1800 minutes de jeu toutes compétitions confondues cette saison, il est l’un des joueurs les plus utilisés chez les Saracens. Résultat, il est le meilleur plaqueur de Premiership (316 plaquages). Parfois boudé par Eddie Jones en équipe nationale (13 sélections), il s’épanouit pleinement chez les Sarries et sera un obstacle de taille pour les Toulonnais samedi.
L’homme fort : Mark McCall
On le dit assez souvent dans le sport de haut niveau, et dans le rugby en général, le plus dur n’est pas d’arriver en haut du classement, mais bien d’y rester. Depuis près de 15 ans, les Saracens prouvent en tout cas que c’est possible. Derrière ces performances, le nom d’un homme revient souvent : Mark McCall.
L’Irlandais est arrivé à la saison 2009/2010 sous la houlette de Brendan Venter. Depuis, il a pris du poids dans le staff pour en devenir le Director of Rugby. Un poste qui lui permet de batir cet effectif et de transmettre sa stratégie à un groupe acquis complètement à sa cause. Il a su garder une équipe compétitive au fil des années pour continuer à gagner des titres.
Le parcours : la machine est lancée
Tout comme le RCT, les Sarries sont plutôt habitués à jouer la Champions Cup que la Challenge. Un manque d’automatismes sur cette compétition donc qui a failli coûter cher aux Anglais. D’entrée, ils ont chuté à domicile face à Edinburgh (18-21) avant de devoir déclarer forfait face à Pau lors de la deuxième journée (28-0). Il a fallu attendre la troisième journée pour que la machine se mette enfin en route.
À partir de là, difficile de les arrêter. 45-24 face aux London Irish et 55-5 à Brive en phase de poule, avant ensuite d’entamer les matchs à élimination directe avec une victoire face à Cardiff (40-33) et un succès à Gloucester (15-44). Lors de leurs quatre derniers matchs de Challenge Cup, les Saracens ont inscrit en moyenne 46 points.
Les dernières confrontations : comme on se retrouve
Il y a un moment que les deux équipes ne se sont pas affrontées sur le terrain de la Coupe d’Europe. Les supporters toulonnais se rappellent forcément de la finale gagnée en 2014 aux dépends des Anglais au Millénium Stadium de Cardiff (23-6).
Une défaite qui reste certainement en travers de la gorge des Sarries qui s’étaient toutefois vengés en phase de poule 2016-2017. 2 victoires en 2 matchs pour les Londoniens avec notamment un succès à Mayol (23-31) tout en maitrise.